Les monuments de notre village...

  • L'Obélisque (dit L'Obélisque de Villeneuve le Comte)

L'obélisque dit de Villeneuve-le-Comte est également situé sur les communes de Dammartin-sur-Tigeaux et de Mortcerf. Il a été construit au XVIIIe siècle. Il est classé monument historique depuis le premier octobre 1921. Aujourd'hui, il est surtout célèbre chez les ésotéristes, et ceci grâce à l'alchimiste Fulcanelli qui en parle dans Les Demeures philosophales, parues en 1930. L'auteur voit dans ce monument " la figuration saisissante de l'incendie et de l'inondation immenses" qui se produiront lors du Jugement Dernier.

Cet obélisque est situé à côté d'un rendez-vous de chasse où Louis XV rencontre le Duc de Brandebourg. Pour commémorer l'événement, il décide de construire un monument remplaçant le calvaire de François Ier appelé Belle Croix. Un bas-relief court sur chacune de ses quatre faces. L'une représente un sceptre symbolisant la royauté, la deuxième une main de justice, la troisième un carquois et la dernière un chêne. Au-dessous de ce bas-relief quelques phrases en latin évoquent la déesse Diane. Au sommet se trouve une boule avec des flèches symbolisant la foudre qui tombe sur le globe terrestre livré aux forces de l'eau et du feu.

 

  • Château de Becoiseau

Au XIe siècle, Robert Burdin et Hugues de Courcelles firent don des terres qu’ils possédaient à Mortcerf à Saint Gaultier, alors abbé de l’église de Saint Germain de Pontoise. C’est vers cette époque que des moines batissent une chapelle : Saint Nicolas de Moressart qui, par la suite, fut reconstruite à plusieurs reprises jusqu’en 1648. C’est en 1217 que Guillaume, évêque de Meaux, éleva cette chapelle au rang de paroisse.

De donations en successions, le domaine de Mauressart tomba dans le patrimoine des comtes de Crécy. Entre temps, un peu avant 1219, Gaucher III de chatillon, comte de Crécy et de Saint Pol, avait fait construire le château de Becoiseau. Ensuite, ce château devint château royal et reçut la visite d’hôtes célèbres. En effet, Guy III, Gaucher IV et Hugues V furent alternativement les alliés et les ennemis de leur suzerain, Thibaud IV, et de la reine Blanche de Castille. Selon certaines sources, paraissant vraisemblables, des entrevues auraient eues lieu au château de Becoiseau, et selon le chroniqueur de l’époque, Mathieu Pâris, une idylle existât entre Thibaud IV et Blanche de Castille à l’occasion de leurs séjours à Mortcerf.

Toujours par le jeu des mariages et des successions, Becoiseau devint propriété de Philippe IV le Bel qui ne vint que rarement à Mortcerf, mais ses descendants y habitèrent périodiquement. Les premiers Valois y signèrent des ordonnances dont la plus célèbre devait être en 1350 celle de Jean II le Bon (1319-1364) où, pour la première fois, il est question d’une nouvelle monnaie : le Franc.

Demeurant château royal, Becoiseau appartint donc à Henri IV et Mortcerf reste un des rares villages de France à posséder un registre d’état-civil réservé aux partisans de l’Eglise réformée.

Ceux-ci se réunissaient au sud du village, dans le ‘Hameau des Presches’ où existait un temple du culte protestant. En effet, déjà bien avant la signature de l’Edit de Nantes en 1598, la région de Meaux présentait une forte concentration de familles ralliées à la nouvelle religion réformée, et, vers 1600, Mortcerf réunissait les Réformés de Lumigny, Touquin et Rosoy. Ce temple fut détruit en 1685, après la révocation de l’Edit de Nantes.

Aujourd’hui, il ne reste que quelques ruines du château, situé désormais sur un terrain privé.

 

  • Ancienne Gare

Construit comme les autres gares de la région, cet édifice est flanqué de chaque côté d'un bâtiment contenant d'une part le bureau, le guichet et la salle d'attente, et d'autre part le quai pour les marchandises. Cette petite ligne d'intérêt local est destinée au transport des produits des carrières de la région entre Villeneuve-le-Comte, Neufmoutiers et Lagny. Elle s'étend sur 19 kilomètres.

 

  • Four à Chaux

La forme et les dimensions de cette vaste excavation blanche rappellent les cirques romains. Au fond, une porte basse donne sur des sortes de grottes ou logettes creusées dans la masse. Les ouvriers sont chargés d'agrandir l'excavation à coups de pioche pour récupérer la chaux qui est ensuite traitée dans les fours. À l'origine, il y a plusieurs fours ainsi que deux immenses cheminées en brique. Le gypse, ou terre de plâtre, semble faire son apparition à l'époque gallo-romaine. Louis XIV préconise le plâtre dans les constructions pour protéger les maisons à pans de bois et éviter les incendies.

 

  • Ferme de la Malmaison

Ce bâtiment est un ancien monastère transformé en ferme. Pendant la Première Guerre mondiale, le monastère servit d'infirmerie. C'est aujourd'hui une demeure privée.

 

  • Le Viaduc

Construit pour la ligne SNCF Paris - La Ferté-Gaucher-Coulommiers-Sézanne, ce pont est constitué de trois arcades passant au-dessus de la route de Mortcerf. Il est construit sur place avec la terre de Mortcerf, par 1 000 ouvriers.